L’histoire de Pauline d’Arras et sa reconversion en menuiserie
Certains sont tombés dedans quand ils étaient petit, moi pas du tout. Je m’appelle Pauline d’Arras et aujourd’hui, je suis porteuse de ce beau projet.
J’étais plutôt destinée à rester travailler derrière un bureau suite à des études en démographie, c’est-à-dire du traitement de données, appliqué à des paramètres sociaux. En parallèle, j’ai effectué de nombreux ‘jobs étudiant qui m’ont permis d’expérimenter de nombreux métiers de terrains. Après 5 ans derrière un bureau, j’ai eu envie de retrouver plus de concret et j’ai envisagé une reconversion professionnelle. Comme une lycéenne, j’ai alors feuilleté des listes de différents métiers.
Un matin (je m’en souviens très bien) la description du métier de menuisier m’a complétement séduite. Apprendre à fabriquer ses propres meubles, voir immédiatement un résultat palpable. Associer l’ingéniosité de la conception et la réalisation avec une matière, aussi courante, aussi complète que le bois. J’ai alors feuilleté les pages jaunes pour aller à la rencontre de menuisiers/ébénistes. Les échanges sur leur vécu m’a conforté dans mon choix. Sans rien savoir, ou si peu, je me suis lancée. Je passais des tables Excel aux tables en bois. Un an plus tard, j’étais diplômée du titre professionnel de menuisier agenceur.

Des valeurs à transmettre
Après quelques années d’expériences, on peut dire que je ne regrette pas mon choix. Quelle chance j’ai eu de rencontrer des artisans incroyables ! J’ai beaucoup appris et j’ai grand plaisir à arriver dans un atelier pour y travailler. C’est un métier où on ne cesse d’apprendre, le champ de la connaissance est infini. Et c’est également un métier qu’un novice peut facilement appréhender. Fabriquer un objet en bois est accessible à tous. Ce métier rejoint par ailleurs mes aspirations écologiques de fabriquer en local (made in France).
Cette profession, souvent industrielle, produit beaucoup de chutes et de déchet en bois qu’il est difficile de réduire. De nombreuses entreprises mettent en place des protocoles pour les réduire au maximum. Malheureusement, le sur-mesure, la contrainte de production, la variété des chutes, les petites dimensions, le temps qu’il faut y consacrer, sont autant de contraintes qui envoient des produits exploitables au recyclage. L’idée d’utiliser ces chutes pour faire découvrir à des non-professionnels les sensations et le plaisir que j’ai eu à fabriquer des objets en bois est née. Prendre le temps. Transmettre un savoir-faire. Apprendre à faire soi-même (DIY). Découvrir l’artisanat. Réduire les déchets grâce à l’upcycling. Être un maillon de la filière du bois. Voilà les valeurs que je veux transmettre.
Une idée originale
Grâce à un utilitaire qui stockera l’ensemble du matériel nécessaire à la réalisation des ateliers, Sidubois sera itinérant. L’atelier se monte et se démonte. Il pourra aller à la rencontre des habitants en proposant ses services dans les différentes villes de la région. Véritablement pensée pour ce loisir, l’expérience Sidubois est unique, dans sa démarche et dans son offre. Venez découvrir les ateliers, et participer avec moi à la suite de cette histoire. Réservez un atelier. Offrir un atelier.